Ils ont exercé des pressions en tous genres pour forcer la main à la CAF, mais la CAN aura bel et bien lieu le 9 janvier prochain au Cameroun.
Il fallait voir la tête d’enterrement du président de la fédération internationale de football association, Gianni Infantino, aux côtés de Patrice Motsepe, le président de la CAF, lors de la cérémonie de remise du trophée de la supercoupe coupe d’Afrique remportée par le Ahly du Caire devant le RAJA de Casablanca aux penalties. Le patron du football mondial n’a pas digéré la décision de la Confédération africaine de football maintenir en ses lieux et dates la coupe d’Afrique des Nations. Patrice Motsepe et son bureau exécutif n »ont pas cèdé aux pressions exercées par Gianni Infantino et les présidents de certains clubs européens avec le soutien de leur association (ECA) pour un report de la fête du football africain. Toute honte bue, ils voulaient le report de cette compétition continentale pour cause de…Covid-19. Mais, pourquoi n’ont-ils pas demandé le report de l’euro et de la Copa America, qui se sont déroulés dans des conditions sanitaires pires que l’actuelle. En outre, la crise sanitaire est catastrophe en Europe, où certains pays enregistrent des dizaines de milliers de cas par jour, et non en Afrique, où le nombre de cas est nettement inférieur. En dépit de cela un protocole sanitaire strict est mis en place pour protéger tout le monde. Cela ne satisfait nullement la FIFA et les présidents de clubs européens, dont le seul souci est de garder les joueurs. Ne digèrant pas cette « gifle » de la CAF, le président de la FIFA rumine sa colère et peut le faire payer à Patrice Motsepe par la suite. Ses prédécesseurs, le Camerounais Issa Hayatou et le Malgache Ahmed Ahmed, en savent quelque chose pour avoir résisté aux injonctions de l’instance suprême du football mondial. Les membres de la confédération africaine de football doivent se serrer les coudes pour se faire respecter.