Dans le football, l’entraîneur ou coach est la personne chargée de diriger une équipe au sein d’un club de football ou une équipe nationale, à l’entraînement comme en match.
Les coachs, au niveau amateur comme professionnel, peuvent avoir des responsabilités plus larges que la seule gestion de leur équipe. Cet axe de la fonction entraîne de nouveau terme pour le définir tel qu’entraîneur général ou manager, qui dispose théoriquement de responsabilités étendues sur la politique sportive du club.
Pour les équipes nationales, le terme de sélectionneur est utilisé pour le poste dont la responsabilité est également de choisir les meilleurs joueurs sélectionnables d’une nation.
Dans cet article, vous allez découvrir les coachs qui ont révolutionné le football dans l’ouvrage intitule « Cahiers du foot ».
Les 7 coachs révolutionnaires
- Gustav Sebes
Gustav Sebes a marqué le foot mondial dans les années 1950 avec la spectaculaire Hongrie. Avec la star Ferenc Puskas mais aussi Nandor Hidegkuti en faux 9 : « Des méthodes de préparation de Gustav Sebes à la popularisation du faux numéro 9, du jeu collectif rapide au système tendant vers le 4-2-4, la Hongrie a donné le ton et ouvert la voie aux grandes équipes des années suivantes (Real Madrid et Brésil 1958…) »
Un match illustre cet accomplissement footballistique : Angleterre-Hongrie : 3-6 en 1953
- Helenio Herrera
L’efficacité d’Helenio illustre le pragmatisme et le réalisme qui colle encore à l’image du foot italien aujourd’hui. Passé par l’Atletico Madrid et le Barça, c’est à l’Inter Milan dans les années 1960 que le Franco-argentin a marqué l’histoire du foot, avec le rôle primordial du libero en défense : « Par rapport à la Hongrie de Sebes, la priorité n’est pas de marquer plus de buts que l’adversaire, mais d’en encaisser moins. (…). Cette approche va faire de l’Inter l’équipe réprouvée du football européen et d’Helenio Herrera une sorte de Dark Vador haï de tous ».
- Rinus Michels
Rinus s’est appuyé sur le génial Johan Cruyff pour faire gagner l’Ajax et le Barça dans les années 1970 (mais avec le cruel échec face à l’Allemagne au mondial 74). Là encore, au-delà du talent d’une star, c’est tout un collectif et une animation qu’il a su construire.
« Tous les joueurs avaient la permission de participer aux montées et aux attaques à condition qu’ils assument aussi la responsabilité de leurs tâches défensives ».
- Valeri Lobanovski
Entraîneur légendaire du Dynamo Kiev pendant près de vingt ans (de 1973 à 2002 avec des coupures), il qualifie le style de jeu de son équipe de « polyvalence sage ».
Avec une approche scientifique et en ayant su évoluer au fil des ans, l’Ukrainien a brillé sur la scène européenne. « C’est par sa science du contre, des transitions et de la prise d’espaces que l’équipe de Valeri Lobanovski se distingue de toutes les autres ».
- Arrigo Sacchi
Le jeu collectif d’Arrigo a mené Milan à deux victoires en Ligue des Champions (1989-90) en s’appuyant sur l’intelligence de joueurs comme Baresi ou Ancelotti, sur un système rodé en 4-4-2 et sur la volonté de compter sur l’équipe plutôt que sur les stars.
« Il fallait convaincre que le foot pouvait être un jeu reposant d’abord sur une certaine idée du collectif. Un collectif tourné vers l’attaque. (…). En jouant ensemble, mais pas uniquement d’un point de vue de l’état d’esprit, non, surtout d’un point de vue technique, on pouvait améliorer le jeu ».
- Johan Cruyff
Avec Cruyff, le foot est affaire de géométrie. Avec l’Ajax et surtout avec Barcelone, Johan Cruyff a imposé un style offensif et spectaculaire au début des années 1990 où le milieu défensif change de rôle en devenant essentiel à la construction du jeu.
« Articulés sur une base en 3-4-3 losange, même si les variations au sein d’une même rencontre sont nombreuses, ses équipes peuvent former des triangles sur n’importe quelle partie du terrain. Le porteur de balle a donc, en principe, toujours deux solutions au sol et doit, avant toute chose, savoir faire une passe dans de petits espaces ».
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- Pep Guardiola
Influencé par Cruyff ou Bielsa, Pep Guardiola a façonné l’équipe la plus redoutable de la fin des années 2000 en gagnant notamment deux Ligues des Champions avec le Barça. Depuis, au Bayern ou à City, il surprend par ses innovations tactiques.
« Le jeu catalan imaginé par Pep trouve sa source dans l’axe et au cœur du jeu, dans les pieds de Piqué, Busquets, Xavi et Iniesta ». Le tout sublimé par le prodige Messi.
« Un révolutionnaire n’est pas le meilleur. Les différences de contextes rendent d’ailleurs périlleux l’établissement d’une hiérarchie des entraîneurs. (…) Le révolutionnaire, plus objectivement, est tout d’abord l’entraîneur qui a bousculé le football en place lorsqu’il est arrivé. (…) Inventeur ou pas, il est celui qui a fait sienne une idée innovante ». Cette définition explique comment les auteurs ont soigneusement sélectionné les coachs de leur livre.