Le défenseur international sénégalais de Naples, Kalidou Koulibaly, a été désigné meilleur défenseur évoluant dans les 5 plus grands championnats de football du monde (Espagne, Angleterre, Italie, Allemagne et France) par l’Observatoire du Football du Centre International d’Etudes du Sport (CIES).
Qu’est-ce qui fait de lui le meilleur défenseur et comment l’est-il devenu ?
Être défenseur dans une équipe n’est pas une chose aisée. Kalidou Koulibaly a fait ses preuves et devient ainsi l’un des meilleurs défenseurs du monde à Naples.
Passé par le FC Metz, où il n’a jamais fait l’unanimité, l’international sénégalais est désormais le patron de la défense du Napoli. Découvrons les critères qui font de lui le génie de la défense.
Il a réussi à s’imposer grâce notamment à ses qualités défensives exceptionnelles mais également à sa polyvalence sur le terrain puisqu’il est capable de faire de l’apport offensif en jouant relativement haut sur le terrain.
Le talent et le grand professionnalisme de Koulibaly font de lui un joueur extrêmement apprécié et respecté par beaucoup de supporters.
Il a à sa disposition des qualités physiques hors norme. Sa puissance lui confère un avantage certains dans les duels mais il n’est pas seulement grand et costaud, il est aussi tonique et très réactif. Un défenseur explosif capable de changer rapidement d’appui et de direction bien aidé par une accélération notable et une pointe de vitesse respectable qui lui permet de défendre haut en couvrant en profondeur.
Mais si Koulibaly est puissant et rapide, il est aussi très intelligent.
Doté d’une excellente lecture de jeu, il comprend que chaque situation a sa clef bien particulière : surgir sur un porteur de balla vulnérable, reculer pour anticiper une course dans son dos, orienter pour excentrer son vis-à-vis. Capable de tacles spectaculaires, il comprend aussi que se livrer est une solution de dernier recours. Le sénégalais préfère défendre donc souvent debout sur ses appuis. Un QI football bien au dessus de la moyenne.
On a tendance à voir des défenseurs qui présentent un profil athlétique, des durs sur l’homme comme des stoppeurs à l’ancienne, des purs défenseurs infranchissables mais pas forcement très amis avec le ballon. Mais Koulibaly, lui, brille par sa qualité de distribution. Il n’a pas peur de prendre le jeu à son compte, de percer la ligne adverse, faire des passes longues très tranchantes et très précises. Mais encore aussi par son dribble, preuve de son aisance technique.
Pour l’instant nous n’avons pas dit grand chose de révolutionnaire : athlétique, intelligent, excellent passeur.
Bref que des qualités remarquables mais quand on prétend au titre meilleur défenseur du monde, on s’attend au moins à ces qualités. Les fans de Van Dijk vous le diront. Alors qu’est-ce que Kalidou a de plus ?
C’est peut-être surprenant mais ceux qui le connaissent désignent une caractéristique saillante : sa capacité d’apprentissage. Cette capacité a joué un rôle prépondérant dans sa réussite parce qu’il est sans doute l’un des joueurs du temps moderne qui a le plus progressé. Sur le plan disciplinaire, sur ses deux premières saisons à Naples, il reçoit 22 cartons jaunes en 59 matchs de série A ; seulement 12 en 63 rencontres. Critiqué en Italie à son arrivée pour son manque de concentration, il a totalement éliminé les bourdes de son jeu.
7 cartons entre 2014 et 2016, 3 entre 2016 et 2017, 0 l’an dernier. Grace à sa détermination, il s’est transformé en colosse au pied d’orfèvre. Il est le meilleur relanceur de série A en 2014-2015. Il est le 27ème joueur avoir réussir le plus de passes à 87% de réussite et l’an dernier il bouclait la saison à la seconde place du classement à 91% de réussite. Koulibaly a ajouté récemment une autre corde à son arc. Sur ses deux premières saisons à Naples, il n’avait inscrit qu’un seul but au total qu’il portera à 3 en 2016-2017. L’année dernière, il a marqué 5 fois. Une progression exceptionnelle tout simplement.
Qui plus est il est aussi l’un des très rares défenseurs à avoir rattraper Kylian Mbappe à la course.
Désormais, Koulibaly est considéré comme l’un des meilleurs défenseurs de la planète, au point d’inciter certains mastodontes européens, comme Chelsea et le FC Barcelone, à réunir des sommes folles pour se l’offrir. Maurizio Sarri, tacticien hors-pair, en a fait le patron de charnière moderne et presque parfait. Ancelotti le confirme également.
Dans l’ombre de Salah et Mané, un diamant brut est en train de briller de mille feux sur les bords du Vésuve. Avec de moindres qualités, Cannavaro était ballon d’or en 2006. Mais sûrement parce qu’il est africain, pour Koulibaly une simple nomination dans l’équipe de l’année ou une place dans les 10 premiers serait déjà une petite victoire. Mais il mérite tellement plus notre génial roc sénégalais.