« …J’ai l’Espoir d’aller loin sur le continent et même dans le monde entier pour bien réussir ma carrière et le Togo sera bien reconnu par notre bon travail ».
Nombreux sont-ils ces entraineurs de football qui depuis quelque temps migrent vers l’extérieur du Togo pour se faire un nom et avoir une meilleure condition de vie qu’au Togo. Certains sont allés en Asie, aux USA, en Europe. D’autres encore sont sur le continent africain, parmi eux se trouve le coach Koudjodji Jules avec qui avons eu un entretien sur son expérience à l’étranger, précisément au Bénin.
Rappelons que Koudjodji Dieudonné Jules est un imbu du sport roi, le football. Il est un ancien joueur et entraîneur de football nanti d’une licence UEFA B et d’une licence C et B CAF. Jules est aussi un éducateur et un formateur des jeunes. De plus il est un consultant de football.
Rédaction: Coach Koudjodji Jules bonjour. Tout de go, vous êtes entraineur de football, en quoi consiste le métier d’entraineur?
Coach: Le métier de l’entraineur c’est amener les sportifs au haut niveau en leur inculquant un savoir – faire, en les motivant etc.
Rédaction: Dites – nous, y a – t – il une nuance entre un coach, un entraineur et un sélectionneur?
Coach: Un entraîneur et un coach jouent le même rôle et sont à là tête des clubs et des centres de formation ou académies alors qu’un sélectionneur est le dénominateur des deux et lui, il est à la tête d’une équipe nationale.
Rédaction: Quels sont les pré requis avant d’être entraineur?
Coach: Tout le monde peut devenir un entraîneur si vraiment la personne est passionnée. Tu peux être un ancien joueur, même si tu n’as jamais joué au foot, un professeur d’EPS. Mais avant tout il faut se faire former et avoir des diplômes.
Dans certains pays il faut passer par certaines formations avant d’arriver au haut niveau. Notamment, avoir une licence fédérale après une licence C, B CAF ainsi de suite.
Rédaction: Vous avez fait un tour à côté au pays de Béhanzin dans le club « Espoir FC » de Savalou.
Coach pourquoi ce choix?
Coach: C’est tout juste sortir pour aller voir ailleurs et voir ce qui se passe dans le football étranger et jauger mon niveau d’entraîneur.
Rédaction: Parlez – nous de vos conditions de vie et de travail au Bénin comparativement au Togo.
Coach: Moi je suis tombé sur un club bien structuré, j’ai pas eu des difficultés de m’adapter. J’ai signé un bon contrat qui m’a permis de bien vivre.
Je dirai aussi qu’il n’y a pas une grande différence entre le football béninois et celui du Togo.
Rédaction: Parlant des joueurs, dites – nous un mot sur la qualité ou le talent des joueurs béninois.
Coach: ll y a de bons joueurs au Bénin, le meilleur buteur vient de mon équipe avec 24 buts en 36 journées mais il faut savoir que le championnat béninois regorge beaucoup de joueurs étrangers. Il y en a qui viennent du Nigeria, du Niger, du Togo, de la Côte d’Ivoire etc
Rédaction: Et les joueurs togolais au Bénin?
Coach: La plupart des joueurs Togolais se comportent bien dans ce championnat surtout dans les clubs qui ont les moyens et qui s’occupent bien des joueurs.
Rédaction: Coach, peut – on dire que le championnat béninois, la « Vitalor league », est nettement meilleur par rapport à celui du Togo?
Coach: Non.
Seulement qu’au Bénin on commence à mettre les moyens.
Ils ont des infrastructures plus que nous et si on ne réagit pas vite dans 5 ou 10 ans ils vont nous dépasser.
Par ailleurs en champions league l’ASCK du Togo a éliminé le champion du Bénin et notre équipe locale a damé le pion à leur équipe nationale locale.
Rédaction: Coach pourquoi avez – vous décidé de revenir au bercail?
Coach: Je suis revenu au pays faute de mes dirigeants.
J’ai raté la montée avec 1 point. Alors que j’étais en tête du championnat dès la 7è journée.
Il faut savoir que j’ai fait 36 journées avec 3 défaites à l’extérieur, 12 nuls dont 7 à domicile, 5 à l’extérieur et 21 victoires…
C’est difficile ce club, des malentendus à la fin de la saison et je suis parti.
A préciser qu’au terme de la saison j’ai encaissé 7 buts en 36 journées.
J’ai la meilleure attaque et la meilleure défense aussi.
Rédaction: Vous êtes nombreux à migrer vers le Bénin. Comment vous personnellement, vous vivez les matches de votre club contre les équipes de vos compatriotes?
Coach: Ce sont des défis. Nous ne laissons rien passer.
Vous allez voir du beau football avec beaucoup de physique et d’endurance.
Rédaction: Quelle comparaison faites – vous du niveau des entraîneurs béninois et togolais?
Coach: La plupart des entraîneurs Togolais ont la licence C et B CAF contrairement aux Béninois. C’est pourquoi les dirigeants béninois ont leur regard tourné vers les coaches Togolais.
Rédaction: Pensez – vous repartir un jour encore à l’étranger pour le coaching?
Coach: Oui c’est mon premier objectif. Je vais repartir sûr.
Rédaction: Coach, après « Espoir FC » de Savalou au Bénin vous êtes retourné à « Espoir FC » de Zio au Togo, dites – nous, pourquoi les clubs « Espoir »?
Coach: Les clubs « Espoir » car j’ai l’Espoir d’aller loin sur le continent et même dans le monde entier pour bien réussir ma carrière et le Togo sera bien reconnu par notre bon travail.
Rédaction: Coach Koudjodji Dieudonné Jules, votre mot de la fin.
Coach: Je suis très fier d’avoir fait cette sortie, puis que j’ai laissé mon nom au Bénin et ils savent que les entraîneurs Togolais sont bons.
C’est encore une expérience de plus pour moi.
J’ai invité les collègues à sortir du pays pour aller valoriser leur talent dans d’autres pays et y voir aussi ce qui se passe ailleurs.
Rédaction: Merci coach Koudjodji.
Coach: C’est moi.
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