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Au terme d’une rencontre qui a frôlé l’exceptionnel dans sa partie finale, Alexander Zverev a mis fin au rêve de Carlos Alcaraz de remporter son premier tournoi du Grand Chelem, mardi, en début de soirée, sur un court Philippe-Chatrier en furie. Vainqueur en quatre manches (6-4, 6-4, 4-6, 7-6), après 3h18 de l’outsider n°1 du tournoi, l’homme le plus performant de la saison sur terre battue, l’Allemand a signé une de ses plus belles victoires tout court.
Ainsi, Zverev jouera vendredi le vainqueur du 59e « Djokodal ». Novak Djokovic et Rafael Nadal vont en effet prendre le relais à 21h00 pour le dernier quart de la journée. Il faudra reprendre son souffle avant de voir les deux géants castagner. Ce premier quart de finale de l’édition 2022 a en effet frôlé la perfection. Et que ce combat n’ait pas offert de 5e set, potentiellement d’anthologie, laissera des regrets à ceux qui aiment la petite balle jaune. Pourquoi ? Parce que le 4e acte a permis à Alexander Zverev et Carlos Alcaraz de bien jouer en même temps. De jouer leur jeu, de jouer sans trop réfléchir, d’envoyer des coups gagnants improbables et de faire travailler leur mental, mis à rude épreuve.
Il faut voir les chiffres pour le croire : Zverev a rendu une excellente copie. Avec 71% de premières balles sur le match, il a construit son succès sur ce premier engagement, comme Marin Cilic la veille face à Daniil Medvedev. Au niveau des fautes directes, il n’en a commis que 34, alors qu’Alcaraz en a commis 56. Un chiffre idéal contre un chiffre beaucoup trop élevé. L’Espagnol avait commencé à renverser le match tout seul, en faisant ses devoirs. Zverev a seulement raté un jeu de service en plus de 3h.
Par ailleurs, Carlos Alcaraz va nourrir d’immenses regrets de cette rencontre. Plus créatif que Zverev, capable de faire quelques points fous dont il a le secret et de prendre le public avec lui, le Murcien était tout proche de faire partir ce duel dans l’irréel. Restera que son niveau lors des deux premières manches n’était pas celui d’un aspirant à un titre du Grand Chelem. C’était plus Carlitos Alcaraz que Carlos Alcaraz. « Je n’y arrive pas« , a-t-il même glissé à son entraîneur, Juan Carlos Ferrero, en plein 2e set. Pour ne rien rater de nos actualités, vous pouvez également visiter la page Facebook WeLoSport.