Ça y est ! L’Afrique tient son top 10 ! Les 10 nations les plus au top du football africain du moment. Vraiment ? Sauf à s’y méprendre, ça ressemble bien au Top 10 africain du dernier classement FIFA dévoilé le 21 octobre 2021.
Enfin, à une exception près : La RD Congo y a supplanté la Côte d’Ivoire. On se risquerait donc à dire que la hiérarchie a plus ou moins été respectée… jusqu’ici. Et si on suit cette logique du reste superstitieuse, on concluait que le Sénégal, la Tunisie, le Maroc, l’Algérie et Nigeria, seraient au décompte final en mars 2022, lors du 3e tour de ces éliminatoires, les « heureux » élus pour porter le flambeau de l’Afrique au Qatar l’année prochaine.
Sapristi ! D’ici là, nous voyons les supporters des autres nations révulser par notre logique superstitieuse et à la limite insensée, diraient-ils. L’Egypte, le Ghana, le Mali, le Cameroun, et la RD Congo deviendraient donc des laissés-pour-compte et pourtant ils ont avalé des couleuvres pour accéder à cette ultime étape des éliminatoires ? Quelle infamie ! De croire pour les supporters du Cameroun que leur équipe, qui a pourtant éliminé la Côte d’Ivoire, un dur à cuire, ne se qualifiera pas ? Que l’Egypte de Mohamed Salah, nation la plus titrée du football continental, et auteure d’une campagne sans défaite sera laissée sur le carreau ? Ou encore que le Mali qui est top de sa forme sera absente de cette grand’messe du football ? Le Ghana ? La RD Congo ?
Évidemment que ces conjectures n’obéissent à aucune logique, parce que oui, le football n’est pas une science exacte à l’ère du nivellement des valeurs, qui se fait parfois par le bas. Il reste tout de même que ce scénario, comme tant d’autres sont envisageables pour la suite et la fin de ces éliminatoires. En effet, les dix meilleures nations africaines de ces éliminatoires ont été classées en deux chapeaux. Le premier est composée de : Sénégal, Tunisie, Maroc, Algérie et Nigeria, le quinté africain du classement FIFA ; le deuxième de : Egypte, Ghana, Mali, Cameroun, et RD Congo, qui complètent ce top 10 à une exception près. La procédure veut que les équipes du chapeau 1 croisent celles du chapeau 2. Naturellement, les équipes d’un même chapeau ne sont pas appelées à s’affronter. Et de ces combinaisons qui seront connues au terme du tirage au sort des barrages prévu le 18 décembre 2021, il pourrait survenir plusieurs scénarios.
L’un d’eux, suivant la logique de nos conjectures oraculaires, serait que les 5 premiers du classement FIFA éliminent, forts de cette position, leurs adversaires de la deuxième moitié, pour confirmer leur statut. Deuxièmement, il n’est pas exclu que ce statut leur soit contesté par les 5 seconds du chapeau 2, qui se qualifieraient alors, et deviendraient les seuls ambassadeurs du continent au Qatar. Et troisièmement, le « cinq majeur » du continent pourrait également se former d’une mixture des 5 premiers et des 5 seconds du classement FIFA à l’issue des confrontations en aller et retour prévues. Une fois encore, le football n’est pas une science exacte. Soit ! Mais il tient tout de même d’une logique arithmétique inéluctable emplie d’équations à multiples inconnues, dont les résultats sont le reflet d’hypothèses formulées avant le jeu. D’érudits analystes du football aiment d’ailleurs bien se prêter à cet exercice qui au finish anime le jeu.
Le suspense est donc retombé juste le temps de la fin du 2e tour de ces éliminatoires, et devrait atteindre son paroxysme en mars prochain, avec en prédiction de belles affiches pour le 3e tour. L’Afrique n’aura que les représentants qu’elle mérite à cette coupe du monde. Seront-ils les meilleurs parmi les 10 ? Rien n’est moins sûr. Mais seuls ceux qui auront donné le meilleur d’eux formeront le « cinq majeur » africain pour Qatar 2022. Et d’ici là, ils auront inéluctablement imposé un nouveau jeu de chaises musicales au classement FIFA.