Aujourd’hui, le monde du football est le reflet d’un modernisme effréné. C’est simple, au fil des années l’homme a mis en place différentes innovations qui lui a permis d’améliorer considérablement son mode de vie, qui lui procure un mieux-être et une meilleure santé. Ce modernisme tend à remettre même en cause nos croyances les plus fondamentales. Le football qui est le sport roi a bénéficié dans tous les sens de l’apport de la science et de la technologie. Ainsi, les joueurs peuvent augmenter leurs performances en associant à leur alimentation et à leurs entraînements des compléments alimentaires, des remontants, des boissons énergisantes qui aident le corps à refaire le plein d’énergie grâce à l’apport de vitamines et autres minéraux essentiels.
En effet, la carrière d’un footballeur est aussi faite de blessure, mais il existe aujourd’hui tout une batterie de soins qui permettent aux joueurs de guérir en un temps record. Comparer à autrefois, le métier de footballeur est beaucoup plus aisé aujourd’hui et l’Afrique malgré quelques retards n’échappe pas à ce modernisme. Le modernisme est désormais fortement ancré dans les mœurs africaines mais il n’en demeure pas moins que les rites et traditions ont toujours leurs bonnes places sur le continent africain et le football ne fait pas exception.
En effet, sur le continent, l’amour et la passion du jeu amène à se livrer à des pratiques peu communes et l’une de celles-ci, est la pratique de la sorcellerie qui est assez répandu dans le milieu du football en Afrique. Afrique Sports va vous amener dans un monde où les génies et autres esprits s’affrontent sur différents terrains de football en Afrique. Le recours à la sorcellerie et à d’autres types de magies noires est assez fréquent sur le continent et plusieurs facteurs peuvent expliquer cela. Le sport et en particulier le football est un bon moyen d’ascenseur social. En Afrique, devenir footballeur de haut niveau apporte gloire et richesse et de nombreux joueurs sont prêts à tout pour accéder à cette vie d’opulence. Par conséquent, le résultat final d’un match de football ne dépend pas toujours des 22 joueurs présents sur la pelouse.
la commission « wack ou gri gri »
Au sein de nombreuses sélections africaines, on ne badine pas avec la sorcellerie. Selon une certaine coutume, pour réaliser un beau parcours lors d’une compétition internationale, il faut s’entourer d’une commission particulière appelé la « commission wack », qui regroupe les meilleurs marabouts. Ceux-ci sont chargés de préparer spirituellement les joueurs afin qu’ils puissent afficher de bonnes performances. Ainsi, en plus de l’entraînement physique, les marabouts sont dit-on capable d’améliorer l’agilité du gardien et d’augmenter l’efficacité des attaquants. En 2002, pour leur qualification à la CAN et la Coupe du Monde, le Sénégal aurait dépensé près de 90 millions de FCFA pour des pratiques mystiques auprès des marabouts. Dans la capitale sénégalaise, l’un de ces marabouts se vante qu’il peut « décider du sort d’un match » et de rappeler que : » C’est au Sénégal que la France s’est préparée pour être championne du monde en 1998″. Ah l’Afrique et ses mystères.
Le témoignage sur les pratiques occultes et satanisme…
Le témoignage qui va suivre est édifiant. C’est celui d’un ancien footballeur camerounais, qui s’est reconverti dans les affaires.
À travers ce témoignage, Benjamin Diboué qui a notamment évolué au Congo révèle que « Pendant le match, lorsque j’avais le ballon, les joueurs de l’équipe adverse qui venaient me barrer, voyaient le serpent. En lieu et place du ballon. Ça dépend des totems, lorsque ton totem est le tigre, les joueurs adverses voient le tigre devant eux. C’est cela le football. Tu ne peux rien sans cela. (…) J’ai toujours une chaîne autour du cou. C’était mon totem. Certains footballeurs louent les cadavres à la morgue pour faire des pratiques à la veille des matches. D’autres trempent leurs maillots dans les urines traitées par des sorciers pour jouer au football. » Les propos de Benjamin Diboué peuvent prêter à sourire, mais il ne faut pas voir ces révélations comme des sottises ou des mensonges car l’Afrique à ses nombreux mystères que la raison ignore. De plus, de nombreux autres témoignages faits par diverses personnes qui sont ou pas dans le monde du football peuvent attester du témoignage de l’ancien footballeur professionnel.
L’on se rappelle tous de Marc Vivien Foé, talentueux joueur camerounais qui était promis a un très bel avenir et qui est mort tragiquement lors d’un match de la coupe des confédérations avec le Cameroun, en 2003. D’après Benjamin Diboué, cette mort n’est pas due au hasard. Elle est la résultante d’un processus mystique. « Puisque je connaissais déjà une partie de la vérité, mon maître spirituel me déclara que, de son vivant ; Marc-Vivien Foé ; était aussi sous son contrôle. Et, avait le même totem. Sans tarder, j’ai demandé si j’allais aussi mourir comme Marc-Vivien Foé. Mon maître spirituel me répondit par la négative. Tout en me précisant que, Marco avait demandé plus de pouvoir et avait fini par ne pas respecter la condition. » Ce fait mystique peut-il expliquer à lui tout seul la mort du joueur camerounais ? la question reste posée.
Il n’y a pas que le monde professionnel qui est touché par la pratique de la magie noire, même dans les plus bas échelons, des gamins usent de pratiques occultes pour afficher de bonnes performances. Là encore, un ancien footballeur béninois va apporter un autre témoignage assez marquant. Zamba Raoul, qui est aujourd’hui entraîneur a livré que lorsqu’il était plus jeune, son père, pour l’aider à livrer de bonnes prestations sur le terrain le faisait consulter des marabouts. « Au moment où je jouais au football dans l’équipe des Dragons de l’Ouémé (Bénin), mon papa m’avait amené chez un féticheur qui m’a donné un secret occulte qui me permettait de briller sur le terrain et de marquer le nombre de buts que je désirais. Aucun match ne se livrait sans les aides occultes d’un marabout ou d’un féticheur. Ils nous suivaient même dans les stades, avec la bénédiction de nos dirigeants. » Voici un autre témoignage révélateur qui montre que le mysticisme est monnaie courante dans le sport roi en Afrique. Aucun pays n’est épargné et plusieurs grands noms du football africain sont aussi accusés de pratique de sorcellerie.
Au Nigeria, il y a des moments où des marabouts se livrent une guerre spirituelle sur l’issue d’un match. Chacun ayant rassuré son équipe de tout faire pour qu’elle gagne. Des légendes du football, telles que Didier Drogba, Samuel Eto’o, Emmanuel Adebayor, Gyan Asamoah font l’objet de suspicions dans certains milieux quant à leur recours à des pratiques occultes pour être performant sur le terrain. Ainsi pour être meilleur, Didier Drogba sacrifierait des animaux sur prescription de son marabout. Eto’o quant à lui, travaillerait ses qualités naturelles par des préparations spéciales. Bernard Tchoutang un des anciens partenaires de la star camerounaise en sélection a même accusé Eto’o d’avoir envoûté Joseph-Désiré Job pour prendre sa place de titulaire et finir meilleur buteur de le CAN 2000. L’ancien joueur du FC Barcelone s’est toujours insurgé contre ces accusations qu’il qualifie d’affabulations, arguant toujours que sa « vraie magie reste le travail ».
Emmanuel Adebayor a eu une riche carrière ponctuée par de nombreux buts et des passages dans des clubs très prestigieux tels que Arsenal, le Real Madrid, Manchester City. Une certaine opinion attribue en partie cette réussite du togolais à des rites occultes. Un des intimes du joueur dévoilera ceci: » On ne réalise pas ce qu’il a fait en étant un homme simple. C’est quelqu’un qui se prépare. » Entre temps Adebayor a connu une traversée du désert où il était sans club, cela a coïncidé avec la période où il était en conflit avec son guide spirituel dénommé Alpha Abrangao. Asamoah Gyan de son côté a été accusé il y a quelques années d’avoir assassiné un de ses amis musiciens pour la réussite d’un sacrifice prescrit par un féticheur. Ce sacrifice devait garantir au joueur une certaine réputation dans le monde du football. Un ancien joueur béninois qui a préféré garder l’anonymat s’est exprimé sur le site afrikmag.com et à déclarer que la pratique de la sorcellerie dans le football est bel et bien réelle. » Quand on tape dans une balle et quand on ne vit que de ça, il vous faut être solide spirituellement. Il me fallait des amulettes pour me protéger. Tu as vite fait d’être poussé sur le banc par ton propre coéquipier. Pour une blessure inexplicable. Le football va vite. »
La magie noire est-elle toujours un facteur de succès ?
Le football, avant tout est un sport qui exige un travail assidu et organiser. Un footballeur peut avoir les meilleurs marabouts du monde mais s’il ne s’entraîne pas régulièrement et ne cherche pas à s’améliorer au quotidien, il n’avancera jamais. quelle que soit la puissance de son féticheur, sa carrière sera un échec faute de travail. Décider de devenir meilleur dépend d’abord de soi-même. Les marabouts ont aussi leurs failles et leurs prescriptions ne sont pas toujours des réussites. Par exemple lors de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 20 ans qui a opposé le Sénégal à la Zambie, Ibrahima Ndiaye, un joueur sénégalais a lancé « un sort » dans les buts zambiens. Il s’agissait d’un cadavre d’une chauve-souris. Les zambiens ont vu l’action du sénégalais et ont exigé que celui-ci retire le cadavre de l’animal de leur cage. Malgré ce sort, les sénégalais se sont lourdement inclinés sur le score de 2-0.
En Afrique, chaque fait ou événement a toujours une explication spirituelle. La richesse culturelle du continent est un formidable atout. Malgré les différentes évolutions, l’Afrique a su conserver ses traditions. L’Afrique est à la fois un continent intrigant et merveilleux par ses nombreuses diversités et insondable par les nombreux mythes qui entourent ses traditions. Les footballeurs africains gagneraient à utiliser les valeurs prônées par les traditions africaines comme l’honnêteté, le courage, la patience, la persévérance, le don de soi, l’amour du travail pour s’améliorer chaque jour. Des fédérations de football comme celle du Rwanda ont d’ailleurs interdit la pratique de la sorcellerie sur les terrains de football après qu’un footballeur s’est rendu coupable d’un acte de magie noire lors d’un match du championnat rwandais. L’ancien footballeur camerounais Benjamin Diboué, tient aussi à prévenir la nouvelle génération. » Je dis pour finir aux jeunes footballeurs de faire attention avec le football. Ne regardez pas les grandes stars, je ne veux pas les citer. Je les connais tous. Chers amis, vous pouvez jouer dans une petite équipe avoir 1.500.000 CFA de salaire, et faire votre vie simplement. »
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