Les rapports sexuels nuisent-ils vraiment à la performance sportive?

De nombreux entraîneurs estiment que les rapports sexuels nuisent à la performance sportive. Si certains sportifs de haut niveau privilégient l’abstinence les veilles de match pour mieux garder une certaine agressivité sur le terrain, d’autres auront tendance à se faire plaisir pour être mieux concentré pendant la rencontre. Quelles influences les rapports sexuels ont-ils réellement chez les sportifs?
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L’idée que les sportifs ne devraient pas avoir de rapports sexuels avant une compétition ou un match, au risque de contre-performances, est tenace dans le sport. C’est un sujet controversé. Mais qu’en est-il vraiment ?

Pour certains, pas de rapports sexuels avant un match!

La compagne du joueur du Paris SG Mauro Icardi, Wanda Nara, avait déclaré à propos de son mari.

« Si le match ne s’est pas bien passé, il ne veut même pas me regarder… Il devrait essayer avant un match mais Mauro est très professionnel et ne fait rien avant une rencontre. », avait-elle lancé

Le couple Icardi semble donc épouser l’idée selon laquelle un rapport sexuel nuirait à la performance sportive. Un avis partagé par plusieurs personnes dont le célèbre boxeur Mohamed Ali qui lui-même prônait six semaines d’abstinence avant ses combats.

Le sulfureux président du Fotbal Club FCSB, anciennement Steaua Bucarest, Gigi Becali affirmait pour expliquer les mauvais résultats de son équipe:

« Mes joueurs font l’amour avec leurs copines trop souvent, c’est pour cela qu’ils ne jouent pas bien au football ces derniers temps ».

En Afrique où la spiritualité occupe une place de choix, certains entraineurs interdisent à leurs joueurs toute relation sexuelle avant des matchs importants, ou même durant toute une compétition. D’après un entraineur africain, si un joueur dérogeait à la règle, il pouvait mettre « en danger » son équipe!

Safet Susic, le sélectionneur de la Bosnie à la Coupe du monde 2014, était allé jusqu’à interdire toute relation sexuelle à ses joueurs durant la compétition. Le sélectionneur du Costa Rica au Mondial 2006, Alexandre Guimarães avaient fait pareil en interdisant la présence des conjointes des joueurs en Allemagne.

Pas de quoi s’alarmer pourtant!

Le tennisman français Fabrice Santoro dans son livre « A deux mains » avait déclaré :

« A dix-huit ou vingt ans, je m’interdisais tout rapport sexuel avant un match, par peur de perdre toute mon énergie…

Au fil de ma carrière, je me suis de plus en plus autorisé à faire l’amour les veilles de match. J’ai réalisé que non seulement ça ne me pénalisait pas mais que ça me donnait la pêche ».

Cet avis est partagé par l’ancien footballeur brésilien Romario qui a déclaré à la fin de sa carrière:

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Sur le sujet, les avis d’experts semblent converger.

L’interdiction des rapports sexuels n’est pas la solution

« L’abstinence qui n’est pas volontairement choisie est un problème majeur chez un sujet qui n’en a pas l’habitude », prévient même le médecin du sport Philippe Zerr.

« Cela relève plus de la responsabilité individuelle », estime de son côté Jean-Pierre Paclet, ancien médecin de l’équipe de France de football de 2004 à 2008.

Il ne faut cependant pas exagérer. Le Docteur Paclet est clair à ce sujet:

« Passer une nuit torride avec une nouvelle conquête que vous essayez de séduire ne représente pas la même dépense d’énergie qu’un rapport sexuel habituel avec votre compagne ».

Et Jean-François Lemoine, le consultant santé d’Europe 1 d’abonder :

« La performance, c’est pas dans la chambre qu’on l’attend mais sur le terrain ».

 

Aucune étude scientifique précise sur le sujet

Si de nombreux sportifs doivent se poser cette question la veille des matchs, ils ne pourront malheureusement pas se baser sur une étude scientifique précise pour trouver une réponse.

« Le rapport sexuel ne consomme pas la testostérone« , avance le médecin du sport Philippe Zerr.

Autrement dit, impossible d’affirmer que faire l’amour avant une compétition diminue l’influx nerveux.

Un être humain ne brûle qu’entre 25 et 50 calories lors d’un rapport sexuel. Pas de quoi donc entamer les réserves d’un athlète. Et alors qu’un rapport sexuel favoriserait le sommeil en permettant de relâcher la pression, l’orgasme aurait également des bienfaits selon certaines études:

  • Pour les femmes, il atténuerait les douleurs musculaires durant 24 heures.
  • Chez les hommes, la production de testostérone faciliterait le renforcement musculaire. Mais l’effet le plus bénéfique serait surtout psychologique.

Tommy Boone, auteur de Sexe avant une compétition athlétique : mythe ou réalité ?, assure quant à lui qu’un rapport sexuel n’a aucun impact d’ordre physique. C’est la conclusion de son enquête auprès d’une dizaine d’athlètes, dont il avait relevé les performances sur un tapis de course avant et douze heures après une relation sexuelle.

Et le constat a été le même pour Ian Shrier, médecin du sport à l’université de McGill à Montréal.

« Les rapports sexuels n’avaient aucun effet sur les performances physique des athlètes », a-t-il affirmé.

Avec sa consœur Samantha McGlove, il a suivi une centaine de sportifs professionnels et amateurs, dans de nombreuses disciplines différentes pendant plusieurs années. Et le résultat était éloquent: la consommation de sexe avant, pendant et après un tournoi ou une compétition importante n’altère en rien l’endurance ou la force physique.

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