« Ce qui devait arriver arriva: bagarre/échauffourées chez les féminines du PSG, entraînement arrêté et réunion de crise, tout ça la veille de la demi-finale de Ligue des Champions ! Hamraoui a insulté Baltimore, puis ça a dégénéré avec d’autres joueuses aussi… », a dans un premier temps relayé le journaliste Romain Molina sur Twitter, information reprise et confirmée par Le Parisien dans la foulée.
« Selon nos informations, c’est une action sur un coup de pied arrêté qui a tout déclenché. Hamraoui a adressé des reproches à Baltimore laquelle a répondu vivement. Un échange d’insultes et autres quolibets s’en est alors suivi. D’autres joueuses sont intervenues au soutien de Baltimore », précise le quotidien.
L’agression de Kheira Hamraoui
Pour rappel, d’après les informations de L’Équipe, c’est au retour d’un dîner organisé en novembre dernier, avec le club parisien que Kheira Hamraoui aurait été extraite de sa voiture par deux individus cagoulés, qui l’auraient ensuite agressée avec une batte de fer pendant plusieurs minutes.
Bilan : des points de sutures aux jambes et aux mains, ainsi qu’une incapacité de jouer la prochaine rencontre du club, qui était une rencontre de Ligue des champions face au Real Madrid. Sa remplaçante directe était (devinez qui?) sa équipière Aminata Diallo. Durant l’agression, Diallo était présente dans la voiture, tout comme une autre coéquipière. Elle aurait été retenue par les agresseurs, mais pas victime de violences physiques.
Revenue cet été au PSG, après un premier passage dans la capitale (2012-2016), Hamraoui s’est imposée comme une titulaire à 31 ans chez les championnes de France en titre, après avoir remporté la Ligue des champions féminine avec le FC Barcelone en mai dernier.
Rappelée en équipe de France après deux ans et demi d’absence, en octobre, l’ancienne joueuse du Barça a été contrainte de renoncer sur blessure. La sélectionneuse Corinne Diacre avait alors rappelé en renfort Diallo, sans pour autant la faire jouer.
A la suite de cet incident, Aminata Diallo a été interpellée après la rencontre contre le Real Madrid (le lendemain, mercredi), et placée en garde à vue par la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire de Versailles. La garde à vue de Diallo a pris fin le lendemain après-midi (jeudi) et aucune charge n’a été retenue contre elle. Avec sa remise en liberté, la thèse de la rivalité sportive a été mise entre parenthèses… Pourtant, depuis, le vestiaire du Paris SG a explosé…
Kheira.H plus isolée que jamais
RMC indique qu’Hamraoui n’a plus qu’une poignée de soutiens dans le vestiaire. Elle « en voulait à tout le monde ces derniers temps », et cette altercation avec Baltimore fait suite à un match contre Issy (6-1), où Hamraoui a demandé à être remplacée à la mi-temps car ses coéquipiers ne lui passaient pas le ballon. Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani étaient notamment visées. Les deux attaquantes sont des proches d’Aminata Diallo, à qui elles envoient régulièrement des messages publics de soutien. Ce sont elles, Katoto et Diani, qui ont le plus vigoureusement défendu Baltimore pendant le clash à l’entraînement.
Ces incidents répétés font du mal au groupe. Certaines joueuses étaient en larmes au moment de l’échauffourée mais aussi lors de la réunion de crise qui a suivi, signe de l’usure psychologique provoquée par ce climat de tension continue ces derniers mois.. C’est dans ce contexte que la défaite à Lyon, vu son score, préserve l’espoir. A condition que le PSG parvienne à régler les problèmes autour d’Hamraoui, qui n’était pas du déplacement au Groupama Stadium dimanche.
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