Hakeem Olajuwon est considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs pivots de l’Histoire de la NBA. Mais qui était cette légende ? WeloSport vous propose de découvrir ou redécouvrir un peu de l’histoire de ce basketteur passé du Nigéria à Houston où il deviendra “The Dream”
Hakeem Olajuwon est né dans une famille de propriétaires d’entreprises de ciment à Lagos. Comme la plupart des Nigérians de son âge, il a grandi en jouant au football. Ce n’est qu’à l’âge de 17 ans qu’il a commencé à jouer au basket. Il a joué pour le Nigéria aux All Africa Games en 1980 avant de partir pour l’Université de Houston pour travailler pour le personnel d’entraîneurs des Cougars sous la direction de Guy Lewis.
En effet, le Hakeem que la plupart des fans connaissent, celui qui a dominé lourdement les raquettes dans les années 90, n’a entamé son idylle avec la balle orange qu’à l’âge de 17 ans !
C’est tard pour espérer une vraie grande carrière, sauf quand on a des aptitudes inouïes. Avant cela ? Olajuwon jouait les gardiens de but au football dans la région de Lagos. Avec sa taille, son sens du placement et de l’anticipation ainsi que son agilité, Hakeem devait sûrement déjà tout contrer pour le plus grand bonheur de son entraîneur de foot. Mais cela ne l’empêcha pas de participer, en 1980, à un tournoi de All Africa Games en 1980. Ce fut donc une révélation pour lui…
“Le Basketball est quelque chose de si unique. Immédiatement, j’ai adoré ce jeu et, vous savez, j’ai réalisé que c’était ma vie. Tous les autres sports sont alors devenus obsolètes.”— Hakeem Olajuwon
En 1980, il a déménagé au Texas pour jouer à l’Université de Houston et a reçu un maillot rouge à sa première année. Au cours de ses trois saisons à l’université, Olajuwon est devenu l’un des meilleurs joueurs de basketball universitaire, avec une moyenne de 13,3 points, 10,7 rebonds et 4,5 blocs par match pour les Cougars.
Lors de la draft 1984, les Houston Rockets sélectionnent en première position, Hakeem Olajuwon, on peut retrouver dans cette draft en 3e position un certain Michael Jordan.

La réussite individuelle est immédiate, il termine dès sa première saison avec une moyenne de 20,6 points et 11,9 rebonds, mais il n’obtiendra pas pour autant le trophée de Rookie of the Year au détriment de Sa Majesté, Michael Jordan.
Hakeem était tellement hallucinant qu’un jour Lewis dit d’Hakeem qu’il “ressemblait à un rêve” (“looked like a dream”, de l’autre côté de l’Atlantique). Un surnom était né.
À partir de là, Olajuwon devient “The Dream” et le rêve n’en finit plus de devenir réalité. Enfin, le rêve… pour lui. Car pour ses adversaires, il s’agissait clairement d’un cauchemar tant il les faisait souffrir sous les cercles, sans qu’ils ne puissent y faire quoi que ce soit.
La belle histoire continue et elle ne va pas s’arrêter là. Car chez les professionnels, le numéro 34 des Rockets va tout casser. Ses douze premières saisons se solderont toutes par des double-doubles points/rebonds de moyenne accompagnés de contres à ne plus quoi savoir en faire (l’habitude d’être gardien de but, sûrement).
Olajuwon est d’ailleurs toujours aujourd’hui le contreur le plus prolifique de l’histoire NBA et il n’est pas près d’être délogé (3830 blocks). Et plus important encore que ses lignes statistiques, Hakeem a aussi sacrément garni son palmarès avec deux titres de champions (1994 et 1995) lors desquels il sera MVP des Finales. A noter qu’en 1994, il sera également MVP de la saison régulière pour la seule fois de sa carrière ainsi qu’élu Défenseur de l’année, pour la deuxième fois. Une saison presque parfaite, à jamais gravée dans l’histoire.
Hakeem Olajuwon, un symbole
Oui Hakeem a dominé. Mais au-delà de toutes ces victoires sportives, de tous ces titres amassés lors d’une carrière magnifique, Hakeem Olajuwon restera comme un symbole. Le symbole d’un talent sans limite qui aura été parfaitement exploité à force de travail. Un talent auquel on a donné sa chance car devant tant de super pouvoirs, on ne peut que rester subjugué. D’un ado paumé dans le foot entre 8 frères et sœurs à Lagos, jusqu’au statut de Hall of Famer et meilleur pivot de l’histoire pour certains, il y a plusieurs pas. Des pas franchis par “The Dream”, faisant rêver des milliers de spectateurs et de Nigérians.
Pour comprendre vraiment la supériorité de Hakeem, au cours de ses courses consécutives aux play-offs, Hakeem a détruit les trois meilleurs centres de son époque: Patrick Ewing, David Robinson et Shaquille O’Neal.
En 17 matchs au total, Olajuwon n’a JAMAIS été surclassé dans un match par aucun de ces trois. Durant cette période de deux ans, Olajuwon était au sommet de ses pouvoirs. Offensivement et défensivement, c’était le niveau le plus élevé jamais atteint par un pivot.
C’est pourquoi Hakeem Olajuwon, le prodige nigérian, est le meilleur pivot de l’histoire de la NBA !
Avec Abraham Kuta