De grands capitaines, le Togo en a connu peu. Et parmi eux, sur cette liste d’or restreinte s’inscrit Abalo Dosseh l’ancien défenseur central des Eperviers. Un vrai phénomène du football qui ébauche une carrière impressionnante de coach et promet faire bouger les lignes de la sélection Togolaise.
Présentation
D’identité complète « Jean-Paul Abalo Yaovi Dosseh », il est né le 26 Juin 1975 au Togo et comme tout futur champion, il s’est adonné au football à un jeune âge au club AS Poulain d’Or à Lomé. A 17 ans il gagne sa place au club emblématique d’Agaza Omnisport qui lui offre l’opportunité d’évoluer dans la sélection officielle Junior du pays. Qui dit équipe nationale dit tournois, compétitions à l’étranger.
C’est ainsi qu’Abalo Dosseh convainc des sélectionneurs en France lors d’un tournoi et signe son premier contrat international avec le club Châteauroux. Il fera ses preuves et signera ensuite à Amiens SC où il passera la majeure partie de sa carrière.
10 ans à Amiens
De 1995 à 2005 ce club n’aurait n’a pu se séparer de son défenseur central de choix. Abalo Dosseh doté d’un bon sens de l’anticipation et d’une bonne lecture du jeu, finit vice-champion de France avec son club en 2001 et finaliste de la coupe de France la même année.
Dosseh n’était pas un buteur ambulant, mais possédait des qualités d’un défenseur dont il était dur de se passer. Ce n’est qu’après 10ans que son contrat avec Amiens se rompt mais une belle aventure l’attendait chez lui.
Outre la France, Jean-Paul a également évolué dans d’autres clubs lors de sa carrière internationale. Notamment à USL Dunkerque, à APOEL Nicosie, à Ethnikós Le Pirée et enfin au club Al Merreikh Omdurman de 2007 à 2008. Lors de sa dernière saison, il finira vice-champion du Soudan avec son club et aussi finaliste de la CAF.
Sa carrière nationale
Qui dit Abalo yaovi Dosseh dit défenseur sur le terrain, relanceur, avec un sens du placement aiguisé. Ce défenseur-là a été sélectionné 67 fois dans l’équipe nationale et en a été le capitaine. Il n’aura marqué qu’une seule fois un but, mais n’est pas capitaine qui veut, Abalo avait ce truc en plus pour se démarquer des autres.
Il a participé à la Coupe d’Afrique des Nations de 2002 et de 2006. Sa détermination et sa dévotion pour son équipe a fortement pesé dans la balance lors de la participation du Togo à la coupe du monde en 2006 en Allemagne. C’était le premier capitaine des Eperviers à conduire son équipe à cette compétition inédite.
L’après foot
Son nom a fait couler plusieurs encres depuis sa nomination en tant qu’entraîneur Adjoint du Togo auprès de Claude LeRoy en 2016 et sélectionneur de l’équipe A’ du Togo. L’ancien prodige Epervier devenait désormais lui-même vice-coach des Eperviers !
Après avoir mis fin à sa carrière de joueur en 2008 au FC Déols, Jean Paul a passé des diplômes d’entraîneur (Diplôme d’Entraîneur Supérieur et Brevet d’Etat d’Education Physique et Sportif) et il a débuté son métier d’entraîneur dans ce même club auprès des jeunes de moins de 15 ans.
On peut clairement le qualifier de force tranquille, opérant dans l’ombre, réalisant des choses exceptionnelles sans se vanter des mérites. Pour preuve, Jean-Paul Abalo Dosseh est aujourd’hui le premier entraîneur à qualifier le Togo pour le CHAN (Championnat d’Afrique des Nations de Football). Record qu’il réalise en tant que bénévole visiblement puisqu’il a déclaré qu’ « il n’était plus sous contrat depuis le 31 Mai 2019 ».
A partir de cette performance marquante dans l’histoire, plusieurs ont été les déclarations, souhaits, rumeurs clamant qu’il allait être nommé « le futur entraîneur officiel du Togo ». Pourtant bien qu’ambitieux, Dosseh était toujours le second de Claude Leroy, un homme qu’il estime énormément. Pour lui, « J’ai appris beaucoup de choses avec Claude Leroy…Vraiment, je suis très content d’avoir croisé Claude Leroy en tant qu’entraîneur adjoint »,
Et il ne se précipite point pour ce poste d’entraîneur principal « Je ne suis pas là pour marcher sur qui que ce soit, je verrai le jour où on me donnera l’occasion, pourquoi pas ? J’attends toujours le bon moment. Quand on me donnera la chance, je vais la saisir. Je ne suis pas dans la logique de précipiter les choses ».
Aussi cette histoire d’amour est-elle réciproque parmi les deux hommes car Claude Leroy ne se cache pas dans ses déclarations publiques non plus. Il considère Dosseh comme « Un entraineur d’avenir ».
Peut-être est-il effectivement le futur Messie du football Togolais qui sait… « L’espérance ne trompe point! ».