Les jeux Olympiques, compétition qui rassemble les sportifs de plus haut niveau! Comme le dit si bien notre champion dont nous allons faire les éloges bientôt, « aux JO, on traverse le monde en quinze (15) minutes,à pied.En dehors des jeux, si on veut se rencontrer, il faut traverser le monde. »
A 27 ans, issu du côté paternel d’ethnie kabyè et de culture française du côté maternel, Benjamin Boukpeti a su offrir un cadeau unique à son pays. Pourtant, il est venu au monde le 4 Août 1981 à Lagny-sur-Marne en France.
Voici son histoire
Benjamin Boukpeti a grandi à Toulouse et fait des études de Management. Jeune, il s’est naturellement intéressé à un sport peu commun. On pourrait même aller jusqu’à dire que le Togo ne pouvait jamais se suspecter à imaginer que cette discipline méconnue chez lui procurerait une médaille olympique.
Alors à 10 ans il s’est mis au canoë-kayak mais s’est spécialisé dans la discipline slalom à 15ans. Avec le temps il avait pour ambition de devenir professionnel et de faire carrière en France mais le canoë étant un jeu très compétitif là-bas, benjamin était désavantagé à cause de ses blessures. Les espoirs n’étaient pas perdus. Etant entre deux cultures, il s’est tourné vers le pays de son père pour participer aux compétitions internationales.
Le chemin qui l’a mené à cette victoire semble aussi tortueux à l’image de sa discipline.
Il fit ses débuts en 2003, mais ce n’est qu’en 2004 qu’il atteint les demies finales aux jeux Olympiques d’Athènes. Il a participé aux championnats de France et du monde en 2005 et 2006. Aussi accéda-t-il à la finale de la coupe du monde en 2007.
En 2008, s’enchaînèrent ses victoires. Il remporta les premiers championnats africains de kayak à Nairobi et termine à la deuxième place durant la coupe du monde de Kayak.
Les jeux Olympiques ayant limité les compétitions de kayak à une embarcation par nation, Benjamin Boukpeti a été le seul sélectionné par le Comité National Olympique du Togo.Afin d’augmenter ses chances de réussite, il a quand même continué à s’entraîner avec les meilleurs de France dont Benoît Peschier et Fabien Lefèvre. Il a également été entraîné par son coach Jean-Marie Jerôme de son club d’Afrique du Sud la Team Amadonsa.
De nature rangé et méticuleux, Benjamin a pu se concentrer sur son objectif et éclatant était sa joie au moment où il cassa sa pagaie pour célébrer sa victoire. Eh oui, il venait de remporter la médaille de bronze derrière son ami d’enfance Fabien Lefèvre.
Cet exploit, son effet fut incommensurable sur le peuple togolais. Le jeune Boukpeti qui espérait rentrer un jour chez lui, était alors très attendu. A travers ses tournées au Togo pour célébrer cette victoire qui devint collective, les fils du pays ont pu à nouveau croire en leur rêve à travers le sport. Ce record leur redonna du courage. Alors nous en sommes certains, de prochains champions travaillent dans l’ombre pour les prochaines années qui viennent.
L’after
Bien évidemment, Benjamin a participé à nouveau aux jeux olympiques de Londres en 2012 où il a fini 10ème dans le rang des finalistes. Issue d’une fratrie de quatre (4) enfants, son frère olivier est également professionnel du kayak en France.
Aussi a-t-il candidaté à un poste de la commission des athlètes du Comité International Olympique. Il est également membre du Club des Champions de la Paix qui est un collectif de cinquante-quatre (54) athlètes luttant pour la paix.
Voilà retracé le parcours du prodige aujourd’hui marié et père. Il est venu, il a vu, il a vaincu. Il restera un modèle et un sportif authentique du peuple Togolais.