Il y a eu de nombreuses grandes équipes de football africaines. Certains des meilleurs joueurs du monde viennent du continent, ce qui soulève la question, pourquoi les équipes africaines sont-elles toujours décevantes en Coupe du monde?
Plusieurs raisons ont contribué à la sous-performance constante des équipes africaines à la Coupe du monde, et WeloSport va vous exposer cinq (05) raisons, mais le but n’est pas de dénigrer les équipes africaines.
Depuis le début de la Coupe du monde en 1930, tous les gagnants sont européens ou sud-américains, ce qui vous dit que ce ne sont pas seulement les Africains qui sous-performent. Cependant, il est toujours alarmant qu’aucune équipe africaine n’ait jamais dépassé les quarts de finale.
1-Finance
Il n’est pas surprenant qu’un continent connu internationalement pour un niveau élevé de pauvreté ait des problèmes d’argent, même dans la bulle isolée du monde du football où il semble y avoir beaucoup d’argent en circulation. Les équipes africaines sont régulièrement confrontées à des différends entre les joueurs, les entraîneurs et les associations de football sur les salaires et les bonus juste avant et parfois pendant les grands tournois, y compris la Coupe du monde.
Les joueurs camerounais ont refusé de s’envoler pour le Brésil pour la Coupe du monde 2014 jusqu’à ce que le Cameroun ait payé leurs bonus, pas étonnant qu’ils se soient écrasés en phase de groupes.
Les joueurs ghanéens quant à eux, sont allés encore plus loin en refusant de s’entraîner et en menaçant de boycotter leur dernier match crucial de phase de groupes contre le Portugal. Ils ont ensuite perdu la partie et se sont écrasés lorsqu’une victoire les aurait vus progresser. Le temps de jouer pour la fierté nationale est passé dans le football africain. Tout est question d’argent maintenant, mais les joueurs ne peuvent pas prendre tout le blâme ici. Les fonctionnaires corrompus sont la principale cause des problèmes financiers auxquels sont confrontées les équipes africaines.
2-Structure
Il n’y a pas grand-chose qui sépare les Africains des Européens et des Sud-Américains en termes de talent. Le célèbre âge d’or de la Côte d’Ivoire pourrait rivaliser avec les meilleures équipes du monde, alors quel est le problème? Un manque de structure de football appropriée.
Les meilleures équipes du monde planifient à l’avance. Ils construisent une équipe des meilleurs joueurs dans leurs pays respectifs en utilisant des académies et des compétitions ultérieures par âge, ce que les Africains n’ont pas réussi à mettre en œuvre jusqu’à présent.
Un bon exemple est l’équipe allemande vainqueur de la Coupe du monde 2014, qui a vu six joueurs de l’équipe qui a remporté l’Euro U-21 en 2009 jouer un rôle important en leur remportant la Coupe du monde cinq ans plus tard. Jerome Boateng, Mesut Ozil, Mats Hummels, Manuel Neuer, Sami Khedira et Benedikt Howedes ont tous joué des rôles clés pour Die Mannschaft en conquérant l’Euro U-21 en 2009, puis le monde au Brésil 2014, le genre de progression que nous voyons rarement dans les équipes africaines.
Malgré l’abondance de talents, la plupart des équipes africaines manquent d’alchimie, et cela est évident dans leur façon de jouer. Ils sautent les années de travail nécessaires pour construire une équipe fiable et sélectionnent simplement les meilleurs joueurs individuels qu’ils sont dispersés dans le monde et les mettent tous ensemble juste avant la Coupe du monde, toujours une recette pour le désastre.
3-Manque de Confiance
Il semble étrange de suggérer qu’un groupe de footballeurs professionnels manque de confiance, mais les preuves semblent confirmer cette école de pensée. Après de nombreuses années d’échec à la Coupe du monde, on a presque l’impression que les joueurs africains se sentent simplement chanceux de jouer même à la Coupe du monde. Aucune confiance pour être compétitif !
Un bon exemple est la campagne de Coupe du monde 2010 du Ghana, qui les a presque vus entrer dans l’histoire et devenir la première équipe africaine à disputer les demi-finales mais ont été éliminé par l’Uruguay aux tirs au but. Demandez à n’importe quel Africain, et ils vous diront que le Ghana a été éliminé par l’arrêt de la main de Luis Suarez lorsque l’attaquant a bloqué une tête qui finissait dans le but avec sa main. Cependant, en vérité, l’attaquant uruguayen a été puni d’un carton rouge, et les Black Stars ont été récompensés par une opportunité en or. Un penalty à la dernière minute de la prolongation qui aurait envoyé le Ghana en demi-finales a été raté par Asamoah Gyan, voyant une fin amère à un match dominé par les Ghanéens.
Le match opposant le Nigéria et l’Argentine à la Coupe du monde 2018 en Russie est un autre exemple d’un manque général de confiance dans les moments cruciaux des matchs de la Coupe du monde. Les Super Eagles étaient à égalité 1-1 avec moins de 10 minutes à jouer, un résultat qui les aurait vus passer en huitièmes de finale en éliminant l’Argentine. Cependant, une démonstration de nervosité de la part de l’entraîneur et des joueurs leur a coûté, et les Argentins ont marqué et progressé.
4-Coaching
Il ne s’agit pas de perpétuer un stéréotype injuste, mais les joueurs africains ont des antécédents d’indiscipline, principalement lorsqu’un entraîneur basé localement dirige l’équipe de joueurs principalement étrangers. La plupart du temps, les entraîneurs ont du mal à contenir et à contrôler l’énorme ego de ces joueurs, laissant les entraîneurs dans une mauvaise position et blessant l’esprit d’équipe dans le camp.
Ce n’est pas un hasard si les trois campagnes de Coupe du Monde des équipes africaines les plus réussies, le Cameroun en Italie 90 ′, le Sénégal en Corée / Japon 2002 et le Ghana en Afrique du Sud 2010 ont toutes été supervisées par des entraîneurs étrangers.
Pour être juste envers les entraîneurs locaux, le désir de gagner est là, mais ils manquent d’ambition, ils voient rarement la situation dans son ensemble et sont pressés de gagner. D’où la dépendance excessive vis-à-vis des soi-disant acteurs professionnels, ignorant d’autres options viables dans le processus. Les associations de football en Afrique ont eu recours à des entraîneurs basés à l’étranger, ne montrant absolument aucune confiance dans les entraîneurs basés à domicile, une tendance qui est un problème en soi.
Bien qu’il soit clair de voir que certains entraîneurs étrangers sont en effet meilleurs que les entraîneurs locaux, ces gars-là sont nommés et ce n’est qu’un travail pour eux. Même s’ils échouent, ils reçoivent leurs énormes salaires et passent au poste suivant. Aucun sentiment de fierté nationale, aucune passion, aucune solidarité, juste des tactiques qui n’ont pas suffi, rien ne changera jamais si cela continue.
5-Administration
On peut deviner la dernière raison, et, sans aucun doute, le plus gros problème des équipes africaines est dans l’administration.
Les responsables de la plupart des associations de football en Afrique sont désemparés et corrompus; beaucoup d’entre eux ne connaissent rien au football et sont dans ces positions pour servir leurs intérêts personnels. De l’ingérence dans la sélection des équipes à la falsification des fonds destinés à l’entretien des joueurs, la liste des méfaits des administrateurs du football africain est très longue. C’est toujours une question de politique et jamais de football. Ce qui, ironiquement, devrait être leur priorité, il y a toujours des combats au sein des FA pour le pouvoir.
La solution serait que davantage d’anciens internationaux remplacent les politiciens dans la gestion du football africain. De cette façon, nous avons des gens qui savent réellement ce qu’ils font et vous pouvez être sûr qu’ils accorderont la priorité aux besoins des joueurs.
Par Abraham Kuta
